1. California (4'59)
2. Vertige (5'29)
3. Mylène s'en fout (4'31)
4. L'instant X (4'46)
5. Eaunanisme (5'08)
6. Et tournoie... (4'29)
7. XXL (4'28)
8. Rêver (5'22)
9. Alice (5'21)
10. Comme j'ai mal (3'57)
11. Tomber 7 fois... (4'50)
12. Laisse le vent emporter tout (4'00)
Crédits de l'album Anamorphosée
Paroles : Mylène Farmer Musique : Laurent Boutonnat
Sauf : Tomber 7 fois... (Paroles & Musique : Mylène Farmer)
Arrangements & Production : Laurent Boutonnat Prise de son : Shelly Yakus, Thierry Rogen et Chad Munsey Mixage : Bertrand Chatenet
Sauf : Laisse le vent emporter tout (Mixé par Thierry Rogen) Assistés de : Mike Scotella, Ken Villeneuve et Larry Schalit Enregistrement : A & M Studios (Los Angeles) & Record One (Los Angeles) Mixage : Record One et Record Plant
Claviers : Laurent Boutonnat Guitares : Jeff Dahlgren Basses : Abraham Laboriel Batteries : Denny Fongheiser Flûtes : Pol Ramirez del Più Background vocals sur L'instant X et Comme j'ai mal : Kate Markowitz Choeurs sur Tomber 7 fois... : Chorale du Lycée Français de Los Angeles Programmation : Fred Attal
Mastering : André Perriat - Top Master (Paris) & Bernie Grundman - Bernie Grundman Mastering (Hollywood) Éditions : Requiem Publishing Photos : Herb Ritts - Visages Design pochette : Henry Neu - Com'N.B
Dans une interview datant de 2014 de Jeff Dahlgren, celui-ci raconte que pour tromper l'attente avant la sortie du film "Giorgino", il composait de la musique avec Mylène. Et que c'est ainsi qu'est née entre eux la chanson Tomber 7 fois... qu'il devait garder pour lui avant que Mylène choisisse de la prendre pour son futur album !
Selon les supports de l'album Anamorphosée, le mot "hightek" des paroles de la chanson Alice n'est pas ortographié de la même façon : parfois "hightek" (K7 France, 1er pressage vinyle, 1er pressage album, digipak 2005, album Japon), parfois "hichtek" (K7 Pologne, album Europe). En revanche, il n'est jamais écrit comme il le faudrait, à savoir "high tech"...
Dans le livret de l'album Anamorphosée, une Ilona est remerciée pour son "précieux soutien" : il s'agirait d'Ilona Herman, une célèbre maquilleuse aperçue avec Mylène notamment par un fan dans un restaurant à Londres en 1997.
Le jour de la sortie de l'album Anamorphosée, Mylène assistait au défilé prêt à porter printemps/été de Jean-Paul Gaultier.
Rendez-vous Mylène "Anamorphosée"
Rendez-vous Paris sur parquet ciré, jusqu'à glisser vers un lit magnifique d'essences fortes, venu d'un voyage où le soleil ne cesse de tomber. Absence de matelas, mais ses sacs à elle. Posées là.
En attendant d'accompagner tous ces hauts talons qui assaillissent les cheminées de marbre.
Le dernier sac choisi, en vernis noir ne se ferme pas, Mylène y plonge ses vrais et si jolis ongles. Exit l'amputation ! Elle trouve ce qu'elle cherche, sans même regarder, ses ongles apprivoisent l'objet. Le caressent. Photo d'"Anamorphosée". Cliché - flacon qui dévaste le désir de rencontrer ce corps sur scène, dimension qui dépasse tout. "L'éveil d'un sens, l'instant d'une danse Je vertige de vivre".
Mylène se répand entière dans ce corps sans tête, suc même du plaisir d'offrir. De s'offrir.
Entre "la belle et la bête" emmuré dans son coffret noir et lys Casablanca posés à même le parquet, écoutez son âme craquer...
"Des améthystes, Mylène s'en fout
l'éclat du chic Mylène s'en fout..."
Mylène s'en fout, radieuse en grain de poudre-cashmere-soie noire, volute vanillée rose. Mylène illumine l'ombre avec ce quatrième LP.
Virilité des guitares. Réveil d'une sensualité de femme. Climax de ce train XXL. Mots justes sur harmonies justes.
Osmose dans L.A.
"C'est sexy le ciel de Californie".
Travail, volonté, autorité pour renoncer à la raison-raisonnable.
Talent de se remettre en question.
Don de ce cabrer juste à temps pour fuir la discrétion frigide. "Si tu tombes 7 fois, toujours se relever 8". A l'infini, se relever.
Rendez-vous Mylène "Anamorphosée".
Rendez-vous cuisine. Fromages. "Côte Rôtie", bûchettes pâte d'amande protégée de chocolat noir. Mylène s'en fout, ses mains cashmerées longues manches, elle joue avec son couteau.
Verres bleus. Bleus au coeur.
Elle "avait rêvé du mot aimer", a "basculé à l'horizontal", pour mieux renaître XXL.
Un mot de trop et maman a failli avoir tort.
Comme toutes les mères.
Mylène, je il, elle, on vous aime.
Tant pis pour Alice.
Anamorphosement votre...
1995 - Radio 21 (Belgique) / Mylène annonce son nouvel album 1995-10 - NRJ / Annonce de l'interview de Mylène sur NRJ 1995-10-13 - RTL / Promo 'Anamorphosée' 1995-10-15 - RTL / Promo 'Anamorphosée' (morceaux inédits du 13) 1995-10-16 - NRJ - Music News / Promo 'Anamorphosée' 1995-10-16 - RTL - Journal de 18h / Promo 'Anamorphosée'. Mylène est en direct au journal de 18h. 1995-10-18 - Europe 1 / Promo de l'album 'Anamorphosée'. 1995-10-21 - Radio 21 (Belgique) - Sytème 21 / Promo 'Anamorphosée' 1995-11-15 - Contact (Belgique) - Le rendez-vous des stars / Promo 'Anamorphosée' 1995-12-14 - FR2 - Studio Gabriel / Intervention TV de Mylène 1995-12-21 - Europe 2 / Promo 'Anamorphosée' 1996-02 - FFN (Allemagne) / Promo 'Anamorphosée', Mylène y parle anglais 1996-05-31 - Europe 1 / Son retour sur scène avec le 'Tour 96' 1996-05-31 - NRJ / En direct de Bercy lors du 'Tour 96' 1996-05-31 - Skyrock / Son retour sur scène avec le 'Tour 96' 1996-10 - Wit FM / Promo 'Tour 96' 1996-11-30 - Nostalgie - Déjeuner de gala / Promo 'Anamorphosée' 1996-12-07 - NRJ / Saga MF : retour sur sa carrière (et le 8 décembre) 1996-12-07 - Bel RTL / Promo 'Anamorphosée'
Autres
Le livret
Analyse de l'album Anamorphosée titre par titre
Le quatrième album de Mylène Farmer est considéré comme l’album du renouveau. Nouveau son, nouvelle image, nouvel état d’esprit. Après avoir exploré jusqu’à son paroxysme, avec le film « Giorgino », l’univers désespérément noir qui a fait son succès, Mylène opère ici un virage assez net, mais pas si radical qu’on a pu le dire.
On ne peut nier que la forme de son expression a changé. Le son, tout d’abord, est plus rock, plus urbain, et plus moderne qu’il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Les programmations synthétiques et les boîtes à rythme s’effacent quelque peu pour laisser la part belle aux instruments live, notamment la guitare, bien sûr. Sur le plan de l’image, l’ombre laisse place à la lumière. Finie l’androgynie, Mylène apparaît très féminine, ultra sexy, maquillée à outrance, presque superficielle.
Si la forme, donc, a bel et bien évolué, le fond n’a pas tant changé que certains ont bien voulu le dire. Les doutes, les démons de l’artiste sont encore et toujours présents. Simplement, Mylène a su trouver une manière de les apaiser en s’ouvrant à la spiritualité bouddhiste. Ses textes sont donc emprunts d’une certaine forme d’optimisme, ou en tout cas d’une volonté de tendre un peu plus vers la lumière… California : Une ouverture que l’on sait autobiographique. Le texte est emprunt de l’idée du voyage, étape nécessaire pour se recentrer dans un climat et un quotidien devenus trop pesants. Exactement ce qu’a fait Mylène après le terrible échec du film « Giorgino ». L’artiste mêle ici avec brio l’anglais et le français, pour une véritable déclaration d’amour à la Californie. La musique de Laurent Boutonnat est jazzy, planante, envoûtante… La voix est cristalline, la mélodie mélancolique est sublime. Un titre-phare de la carrière de la chanteuse. Vertige : Percussions tribales affolantes, puis explosion de guitare ! « Je vertige de vivre… ». Le texte de cette chanson est particulièrement emprunt de la nouvelle vision qu’a Mylène de la vie : comme elle n’aura de cesse de le répéter, c’est cette vision qui s’est élargie. La vie est envisagée comme un passage nécessaire, éphémère, dont l’instant présent est l’essence même. La musique, particulièrement dynamique, toute en guitares et batterie déchainée, est par ailleurs assez planante, notamment sur les couplets. Fait partie des titres non exploités, et pourtant presque unanimement appréciés par les fans. En guise de consolation, la chanson ouvre en beauté le Tour 96 de Mylène. Mylène s’en fout : Ce texte, obscur au premier abord, peut faire l’objet de plusieurs interprétations. D’aucuns y voient une transposition de la relation pour le moins passionnelle entre Mylène et Laurent Boutonnat. La chanteuse dit préférer aux améthystes un joyau bien plus doux, le jade, et que ses splendeurs à elle sont celles du cœur. En somme, nul besoin d’artifices pour la séduire, car « Mylène s’en fout »… La musique de Laurent, mélancolique, s’accorde parfaitement à l’ambiance du texte. L’instant X : Ambiance musicale décallée et un peu déjantée sur ce titre énergique, très rock, très électrique, avec également un petit côté désabusé sur les couplets. Le texte s’accorde donc parfaitement avec la musique, puisqu’il évoque – au choix – une journée où tout va mal, ou bien tout simplement la fin du monde ! Chacun fera la lecture qu’il souhaite, en tout cas, la seule solution que voit Mylène serait un peu de fantaisie dans ce monde dérisoire. Elle demande donc au « Papa Noël » de lui descendre un peu de « zoprack », néologisme qui évoquant un antidépresseur bien connu… Eaunanisme : Chanson toute en sensualité, à commencer par le titre où l’eau est mêlée au plaisir solitaire de la masturbation. Tout le texte suit, formé de jolies allusions et des jeux de mots très doux, sur une musique mélancolique à la basse envoûtante. La voix, claire, cristalline, est de toute beauté. Et tournoie… : Ou quand Mylène la femme semble parler à Mylène l’artiste. Elle en ferait presque preuve d’autodérision. On sent en tout cas un certain côté désabusé dans ce texte aux allures d’introspection. La musique de Laurent est assez rythmée, et très séduisante. Quant à Mylène, elle monte très haut dans des aigus sur certains vers du couplet. De toute beauté ! XXL : Arrangements rock et très dynamiques en perspective ! Le premier single extrait de l’album annonce la couleur, et est donc assez représentatif du son général de l’album, urbain, moderne, presque agressif – tout étant relatif bien sûr, agressif par rapport à ce que Mylène Farmer avait pu proposer par le passé... La mélodie est très efficace, et le texte, simple, beaucoup moins alambiqué que d’anciens textes de l’artiste, a beaucoup déstabilisé certaines personnes. Mylène emploie un ton très universel pour désigner toutes les femmes du monde et clamer haut et fort qu’elles ont besoin d’un amour extra large… Rêver : Depuis le début de leur carrière, Mylène et Laurent nous habituent à un savoureux paradoxe : textes désespérés sur musiques sautillantes. Ici, c’est plutôt l’inverse ! Le texte en appelle à la tolérance, et reprend des mots formulés par le poète Reverdy, ainsi que le titre d’une œuvre de Boris Vian, « J’irai cracher sur vos tombes », en transformant la « tombe » en « tombeau »… La musique de Laurent est très lente, très variétés, en somme très efficace. Le public ne s’y trompe pas, cette chanson devenue l’un des hymnes de la chanteuse est l’un de ses plus importants tubes populaires, encore diffusé régulièrement sur de nombreuses radios. Alice : Voici l’OVNI de cet album, et comme chacun des OVNIs, il est particulièrement savoureux ! La musique évoque une ronde sans fin, hypnotique, démentielle, constituée d’une basse, des traditionnels sons de cloche et d’une batterie énergique. Le texte est très court, mais très intéressant également. La musique de Laurent lui évoquait la marche d’une petite araignée, c’est donc à cet animal que Mylène va consacrer la chanson, et pas de n’importe quelle manière. Au travers d’une quinzaine de vers seulement, elle en fait la personnification des idées noires de l’artiste, idées noires qu’elle fuit mais sans lesquelles elle ne peut vivre pourtant. « Comme tu me manques… L’araignée ». Le plus original dans ce titre vient du fait qu’une partie de ces vers sont chuchotés. Eh oui, Alice pourrait être effrayée… Comme j’ai mal : Musique rythmée mais désabusée, nappes, guitares, et cordes synthétiques folles, comme on en retrouvera sur « L’âme stram gram » trois ans plus tard. Le texte est particulièrement triste mais émouvant. Mylène évoque un amour trop lourd à porter, et la douleur qui en résulte, douleur qui mène à la nécessité de prendre un « nouveau départ ». Un titre très apprécié par les fans. Tomber 7 fois… : Premier titre entièrement composé par Mylène à être arrivé aux oreilles des fans. La musique de Mylène se veut très rock, la part belle est faite aux guitares électriques. Et surtout, originalité, le refrain est chanté par un groupe de jeunes du lycée français de Los Angeles, où l’album a été enregistré. Le texte est très imprégné de la philosophie bouddhiste qu’a découverte Mylène. Laisse le vent emporter tout : Une guitare, un piano, une voix. Pure, cristalline. Certainement le titre le plus surprenant de Mylène. L’un des plus magnifiques, en tout cas. Cette simplicité sied magnifiquement au texte, où Mylène, comme elle l’avouera en tournée, évoque la mort de son père, bien des années auparavant. Rarement une chanson aura été aussi émouvante. Une conclusion toute en douceur pour l’album…
je ne lis pas ce que vous marquez : quand je lis : après lecture de XXL j'étais plus qu'en dessous du rebord : lol.... Faut arréter!!!? Oui : mylène est arrivé avec ce nouvel album toute bronzée : pleine de nouveaux espoirs et histoires de ses rencontres USA...! Anamorphosée et l'un de ses meilleurs albums (si vous voulez : je vends à votre prix convenu la version sable et Splatters (bordeau marbré)...! Tellement peur de ne pas les avoir : je les ai en triple exemplaire....!48/48
Je trouve les mêmes qualités de voix, de texte, de style musical dans "Bleu Noir " et "Interstellaires" qu'avec "Anamorphosée" ("Désobéissance" aussi, sauf pour le style musical, qui est électronique, même si je le trouve aussi lèché, dans son genre, que les trois autres). Mais en effet, en terme de découverte, de contexte pop culturel et sociétal, de rythme de clips et de singles, de pochettes, d'innovation, de glamour, de présence médiatique et d'attitude en interview (des phrases que j'aai toujours en tête), de cohérence, de style visuel, de qualité des séances photos,... effectivement, Woodstock, ces 3 autres albums que j'adore n'ont pas été accompagnés d'un tel "sans faute" et ne laissent pas de tels souvenirs.
Et je ne parle même pas de sortir enfin de son village pour aller à Paris, ville tant aimée et espérée, ou d'ailleurs Farmer comme d'autres grands artistes mythiques vivaient, pour attendre 12h, congelés devant Bercy, parmi des punks, des travelos, des homos qui s'assumaient et ceux et celles qui les aimaient, sentant l'efferverscence dingue gagner la foule au fil des heures, ni cette course folle pour entrer, grimper, descendre dans le trou beant, atteindre le premier rang avec les copains, prier pour ne pas s'évanouir comme des dizaines d'autres avant le début, être sidéré d'être là, à un bras de cette scène, en vrai, dans cette salle immense, apercevoir vaguement Alice au plafond, voir et entendre 20 000 personnes (le marché noir avait cartonné ce soir là...) taper dans les mains et chanter Born in the USA puis Wonderwall, et enfin, vivre une hystérie collective, heureuse et dingue quand les lumières se sont éteintes et que les éllypses ont commencé d'apparaitre sur l'écran avec un son électrique, longuement, bien plus que le dvd, et que l'écran géant a avancé jusqu'à presque le toucher, puis reculé... et elle, enfin, Boticcellienne, bombasse, bronzée, plus sublime que jamais, à l'aise, rôdée, impériale, et non minaude ou miauleuse, la voix pleine et étonnante, nous embarquer dans un voyage de renaissance et d'épanouissement rock, sexuel, bouddhiste et philosophique... après des années d'admiration et surtout après cette année "Anamorphosée". Quelle journée, quelle époque, nom de dieu !!... à ça duré facile 2h30, je me souviens avoir regardé ma montre !... l'ambiance le lendemain était space... j'écoutais en boucle les deux chansons lentes de "Philadelphia", écrites par des mecs qu'elle aimait, d'ailleurs, sachant que rien ne serait plus pareil après cette année et cette soirée... ses regards, et sa manche sous mes doigts, quand elle est descendue en fosse à la fin de "Sans Contrefaçon".... Les regards et les sourires de Roberto, dont la virilité était une révélation pour moi, ceux de Donna Fucking DeLory, que je suivais depuis 1987 avec Madonna.... nom de Zeus, quelle époque !!...47/48
Que j'aime lire tout ça...je m'y retrouve beaucoup. Je vais faire mon vieux con, mais c'est pas des Bleu Noir ou des Monkey Me qui nous ont laissé des souvenirs comme ça, hein 45/48
Oh, adulte, je n'avais que 16 ans et demi en octobre 95, j'entrais en Terminale, mais en effet, c'est un âge plus conscient d'une sortie d'album qu'à 9 ou 5 ans, surtout dans un tel contexte, post "Giorgino", plein d'incertitude sur les projets et l'avenir de Farmer, sans internet qui déballe tout en direct et avec soudain mon père qui me dit pendant les vacances : "Tiens, ta copine sort une nouvelle chanson, j'ai entendu ça en revenant des courses. Ca s'appelle XXL, et ça n'a rien à vois avec ce qu'elle faisait".
J'ai cru d'abord que le titre était une blague. Personne n'employait ce terme à l'époque pour autre chose que les tailles de vêtement. Et encore, c'était nouveau, ça restait très américain car ici on parlait encore essentiellement en vrai taille.Et puis le lendemain, je crois, en allant à la plage, le truc a été diffusé avec une annonce, mon père m'a monté le son. J'étais déboussolé tout en adorant. Mais il n'y avait encore ni visuel, ni annonce d'album éventuel, ni clip, ni potin. Les dernières images d'elle c'était dans "Voici" à la fin de l'hiver, sortant d'une belle bagnole à L.A avec Jeff, portant un pull grunge et des cheveux platine, sur des photos volées. Ca sentait la rupture totale avec le style passé, mais sans savoir ce qui allait survenir. La pochette de XXL était sobre (et sublime), et puis le clip rappelait des images de l'âge d'or d'Hollywood. Puis il y a eu cette pochette, en pub tv et en rayon, avant de pouvoir l'acheter. On était dans l'ère des plus grands top models, Naomi, Claudia, and co, et sans tête, je n'ai pas supposé que ça pouvait être Farmer elle-même, ce canon. C'est après quelques jours, lorsque j'ai pu acheter le disque et voir le livret... navré, je m'étends Mais que j'aime cette période !44/48
Ne t'excuse pas Brando de la longueur, au contraire merci de partager ces souvenirs et de rendre un peu plus vivante et un peu plus 'palpable' cette période, que j'aurais adoré vivre en tant qu'adulte !43/48
Mon album préféré que j'écoute chaque semaine depuis 24 ans ! Mylène métamorphosée en femme fatale, glamour et un son rock excellent comme il se faisait en 1995, c'était la tendance ! Les plus belles photos de MF sont de 1995 à 1997. Herb Ritts l'a sublimé ! Le tour96 est la tournée la plus marquante car innovante à l'époque ! Anamorphosée est un album chaud, très américain, vraiment réussi et qui ne vieillit pas, ce qui n'est pas le cas de Monkey Me son pire album. Je suis tombé sous le charme de cette jolie rousse à cette période car aucune autre chanteuse française n'a fait ce que Mylène a osé faire et c'est plus d'1,3 millions d'albums vendus ce qui est colossal. Je ne m'en lasserai jamais tout comme cendres de lune que j'adore 42/48
LKB, je reviens vers toi et la fin de ton message : il semble qu'elle ait abordé ça assez naturellement. Il y avait déjà des prémisses avec "Que mon coeur lâche" : un look plus contemporain, plus sexy, de l'humour dans le clip, citadin et dans son époque, et faisant preuve d'humour, et un son aussi plus "rock", avec de gros guillemets, moins classico-baroque. Donc pour elle ça semble avoir été plus naturel. Elle était avec Jeff, guitariste d'un groupe punk californien, elle écoutait notamment du grunge, comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs, et puis l'échec public du film montrait aussi que le public, y compris le "sien", était curieux de voir autre chose d'elle que ce rôle intéressant mais qui arrivait un peu tard. On avait un peu fait le tour et le film venait couronner ces univers. Et sans succès d'entrée. Il semblerait donc que tout cela lui est venu naturellement. C'est ce qu'elle était devenue. Et pour ce qui est de la réaction éventuelle du public, oui, c'était gonflé et risqué, mais comme elle l'avait dit à l'époque, cet album et ce style correspondait à ce qu'elle était alors et elle prenait "le risque de vendre peut-être moins" mais d'être en phase avec elle-même, en gros. Et ça se sentait et se voyait. Ses interventions en public de l'époque sont moins gauches ou larmoyantes, plus spontanées, plus "normales". J'étais scié de la voir sexy, si lumineuse, parler ainsi, rire, embrasser sa danseuse dans une émission familiale, danser avec des travelos disco et se mettre à genoux tout sourire aux pieds de Khaled. Méconnaissable, heureuse, conquérante, nature !
Bon, ensuite, Boutonnat a flirté avec Cardonne et a bossé avec elle et, comme par jalousie, Farmer a replongé totalement dans le romantisme (britannique, surtout), les feulements, les miaulements, la voix noyée dans la boite à rythme, l'imagerie catho, la douleur, etc... comme pour ramener Lolo à elle. C'est du moins l'impression que j'ai eu de suite, avec ce retour à tout ça, comme si "Innamoramento" était l'album de 1993, un équivalent musical au film qu'ils ont fait, au lieu d'un disque (d'ailleurs, il sonne énormément comme "L'autre...", pas vraiment comme un truc de 99, qui se situe entre le rock FM, "Ray of light" et les cartons de Moby. J'ai toujours et encore cette impression qu'elle a voulu alors reconquérir et / ou narguer Boutonnat via un album hyper Boutonnat.
Le hic pour moi est que depuis, et encore une fois, il (ne) s'agit (que) de ma conviction, elle oscille entre lui faire plaisir, pour pouvoir bosser un peu ensemble, surtout sur les shows, et faire ce qu'elle a vraiment envie de faire. Ce qui donne un "Monkey Me" que je trouve bancal et pas peaufiné, et "Du Temps", au milieu d'oeuvres que je trouve magnifique, sans fioriture et précises, comme celles de 2010, 2015 et 2018.
Désolé, je t'ai fait une réponse un peu longue ; mais voilà pour les impressions, à l'époque, et qui restent les mêmes au fil des années.41/48
Porno-Eric : entendu pour une photo du mot de Awa évoquant "Dance Remixes" L'agenda est dans ma chambre d'ado (dans le coffre noir sur lequel tu es assis sur la dernière photo du shooting en N&b qu'on avait tenté).
Alors ce n'était pas à toi qu'à la rentrée en 6ème Emilie Louvet avait vendu cette espèce de "fiche chanson" ? Le temps que j'ose réunir les quelques francs pour le prendre elle l'avait vendu à quelqu'un. En fait ce n'était donc pas toi. Nous avons donc commencé à nous parlé un an et demi plus tard, du coup. Après la sorti de "L'autre..." Comme quoi même ma mémoire parfois peut se tromper 40/48
Brando : mdr !!! Si tu as l’ocassion de me faire un scan de ton agenda concernant cet episode Dance Remixes je suis preneur. Sinon je confirme, j’ai découvert Mylène et je suis devenu fan avec Deséchantee et l’album l’Autre etait déjà sortit :-), depuis peu c’est vrai, mais déjà sortit ! Ton souvenir d’Emilie M Concernant Dance Remixes, c’est vrai que j’ai connu sa sortie, mais il ne s´agissait pas d’un album à proprement parlé.39/48
Et je ne parle même pas de sortir enfin de son village pour aller à Paris, ville tant aimée et espérée, ou d'ailleurs Farmer comme d'autres grands artistes mythiques vivaient, pour attendre 12h, congelés devant Bercy, parmi des punks, des travelos, des homos qui s'assumaient et ceux et celles qui les aimaient, sentant l'efferverscence dingue gagner la foule au fil des heures, ni cette course folle pour entrer, grimper, descendre dans le trou beant, atteindre le premier rang avec les copains, prier pour ne pas s'évanouir comme des dizaines d'autres avant le début, être sidéré d'être là, à un bras de cette scène, en vrai, dans cette salle immense, apercevoir vaguement Alice au plafond, voir et entendre 20 000 personnes (le marché noir avait cartonné ce soir là...) taper dans les mains et chanter Born in the USA puis Wonderwall, et enfin, vivre une hystérie collective, heureuse et dingue quand les lumières se sont éteintes et que les éllypses ont commencé d'apparaitre sur l'écran avec un son électrique, longuement, bien plus que le dvd, et que l'écran géant a avancé jusqu'à presque le toucher, puis reculé... et elle, enfin, Boticcellienne, bombasse, bronzée, plus sublime que jamais, à l'aise, rôdée, impériale, et non minaude ou miauleuse, la voix pleine et étonnante, nous embarquer dans un voyage de renaissance et d'épanouissement rock, sexuel, bouddhiste et philosophique... après des années d'admiration et surtout après cette année "Anamorphosée". Quelle journée, quelle époque, nom de dieu !!... à ça duré facile 2h30, je me souviens avoir regardé ma montre !... l'ambiance le lendemain était space... j'écoutais en boucle les deux chansons lentes de "Philadelphia", écrites par des mecs qu'elle aimait, d'ailleurs, sachant que rien ne serait plus pareil après cette année et cette soirée... ses regards, et sa manche sous mes doigts, quand elle est descendue en fosse à la fin de "Sans Contrefaçon".... Les regards et les sourires de Roberto, dont la virilité était une révélation pour moi, ceux de Donna Fucking DeLory, que je suivais depuis 1987 avec Madonna.... nom de Zeus, quelle époque !!...47/48
J'ai cru d'abord que le titre était une blague. Personne n'employait ce terme à l'époque pour autre chose que les tailles de vêtement. Et encore, c'était nouveau, ça restait très américain car ici on parlait encore essentiellement en vrai taille.Et puis le lendemain, je crois, en allant à la plage, le truc a été diffusé avec une annonce, mon père m'a monté le son. J'étais déboussolé tout en adorant. Mais il n'y avait encore ni visuel, ni annonce d'album éventuel, ni clip, ni potin. Les dernières images d'elle c'était dans "Voici" à la fin de l'hiver, sortant d'une belle bagnole à L.A avec Jeff, portant un pull grunge et des cheveux platine, sur des photos volées. Ca sentait la rupture totale avec le style passé, mais sans savoir ce qui allait survenir. La pochette de XXL était sobre (et sublime), et puis le clip rappelait des images de l'âge d'or d'Hollywood. Puis il y a eu cette pochette, en pub tv et en rayon, avant de pouvoir l'acheter. On était dans l'ère des plus grands top models, Naomi, Claudia, and co, et sans tête, je n'ai pas supposé que ça pouvait être Farmer elle-même, ce canon. C'est après quelques jours, lorsque j'ai pu acheter le disque et voir le livret... navré, je m'étends
Bon, ensuite, Boutonnat a flirté avec Cardonne et a bossé avec elle et, comme par jalousie, Farmer a replongé totalement dans le romantisme (britannique, surtout), les feulements, les miaulements, la voix noyée dans la boite à rythme, l'imagerie catho, la douleur, etc... comme pour ramener Lolo à elle. C'est du moins l'impression que j'ai eu de suite, avec ce retour à tout ça, comme si "Innamoramento" était l'album de 1993, un équivalent musical au film qu'ils ont fait, au lieu d'un disque (d'ailleurs, il sonne énormément comme "L'autre...", pas vraiment comme un truc de 99, qui se situe entre le rock FM, "Ray of light" et les cartons de Moby. J'ai toujours et encore cette impression qu'elle a voulu alors reconquérir et / ou narguer Boutonnat via un album hyper Boutonnat.
Le hic pour moi est que depuis, et encore une fois, il (ne) s'agit (que) de ma conviction, elle oscille entre lui faire plaisir, pour pouvoir bosser un peu ensemble, surtout sur les shows, et faire ce qu'elle a vraiment envie de faire. Ce qui donne un "Monkey Me" que je trouve bancal et pas peaufiné, et "Du Temps", au milieu d'oeuvres que je trouve magnifique, sans fioriture et précises, comme celles de 2010, 2015 et 2018.
Désolé, je t'ai fait une réponse un peu longue ; mais voilà pour les impressions, à l'époque, et qui restent les mêmes au fil des années.41/48
Porno-Eric : entendu pour une photo du mot de Awa évoquant "Dance Remixes"
Alors ce n'était pas à toi qu'à la rentrée en 6ème Emilie Louvet avait vendu cette espèce de "fiche chanson" ? Le temps que j'ose réunir les quelques francs pour le prendre elle l'avait vendu à quelqu'un. En fait ce n'était donc pas toi. Nous avons donc commencé à nous parlé un an et demi plus tard, du coup. Après la sorti de "L'autre..." Comme quoi même ma mémoire parfois peut se tromper