Vertige (Les analyses du Glaçon)Analyse de MysterFrizz
Deuxième chanson de l'album, Vertige est fortement marquée par la lecture du livre tibétain de la vie et de la mort de Sogyal Rinpoché. Ce texte qui, à l'époque de sa sortie, a connu un succès fulgurant dans les milieux artistiques, constitua pour la chanteuse une rencontre fondamentale. Allant jusqu'à remercier l'auteur dans les crédits de l'album, Mylène n'aura de cesse que de le citer à quasiment chacune de ses interviews. Elle lui réservera aussi une place dans Lisa-Loup et le conteur, sous les traits du très sage «Royal Rinpô». Chaque couplet met en place les éléments qui pourraient entraver la voie du nirvana, qu'il s'agisse de la volupté, de la peur de la mort ou de l'ignorance, puis un rappel des principes bouddhiste : impermanence, réincarnation… Les refrains quant à eux mettent en place au présent, comme pour mieux s'en convaincre, une fantasme d'ascension de l'esprit, vers les cimes, au point d'expérimenter le vertige de vivre. Comme si en s'éloignant du monde, en s'en détachant, on pouvait ressentir cette extase de l'infini. Il y a donc dans le vertige une manière de se perdre qui ressemble aussi à la mélancolie.